Jour J

Il est 6 h

Paris s'éveille

Je m'éveille

Où peut-être ai-je à peine fermé l'oeil de la nuit

Filer à la douche pour faire fuir toute envie de retourner se vautrer dans le sommeil.

Ingurgiter un petit-déjeuner énergétique à base de gatosport (beaucoup), compote maison (un peu)

S'enduire de crème anti-frottements partout... vraiment partout

Enfiler la tenue qui sent encore le frais

Epingler le dossard... solidement

Fixer la puce à la chaussure... gauche... pourquoi ?... parce que... c'est comme ça, instinctivement c'est toujours la gauche

Sortir de l'hôtel

Prendre le métro

Sortir à Champs Elysées Clémenceau

Entendre le brouhaha de mes 30 000 compagnons d'infortune de jeu

Rejoindre notre SAS... le bleu...

Attendre

Regarder

Humer l'ambiance

Essayer d'oublier la boule au ventre

Ne pas penser à ce qui m'attend

Juste vivre l'instant présent

Penser à mes zouzous qui doivent être devant la TV, guettant notre improbable apparition

Discuter

Rigoler (?)

Gérer les envies pipi

Puis enfin

Entendre Bertrand donner le coup de pétard libérateur

Attendre

5 mn ? 10 mn ?

Voir la voie se libérer et se mettre à courir

courir

courir

Citation du jour

"Ne craignez pas d'être lent, craignez seulement d'être à l'arrêt"

Proverbe chinois

Comments

[karine]

Il faut voir le côté positif ... le matin du marathon tu aurais également pu te rendre compte que tu avais aussi oublié ta paire de baskets. On a parfois tellement peur d'oublier l'essentiel, que c'est finalement ce qui se produit. C'est vrai que l'on a cru à une mauvaise blague, mais vu ta tête à cet instant précis.... on n'avait plus du tout envie de rire.... En tout cas, cette mésaventure ne t'a pas empêché de faire une très belle course, le tout sans stress et avec le sourire, jusqu'au bout.... tu as tout d'une grand championne ma Lucette.

[romaxsy]

@Soizick : il fut un temps où moi non plus je ne parvenais pas à faire plus de 500 m sans être totalement à bout de souffle. Tout est histoire d'entrainement, d'assiduité, de motivation, de courage, de passion.
@Karine : oui va en rire maintenant de la puce mais elle nous a quand même plongés dans la stupéfaction. Et dire que j'avais cauchemardé que j'oubliais de me crémer les pieds mais la puce, même dans le plus horrible de mes cauchemars je n'aurai cru ça possible.

[karine]

"Fixer la puce à la chaussure... gauche... pourquoi ?... parce que... c'est comme ça, instinctivement c'est toujours la gauche"

La puce ? La puce ?
J'aurais dû te la mettre à l'oreille ..... (mdr)

... Fallait bien une petite anecdote pour cette 1ère !

[soizick]

Il y a longtemps que je n'étais pas venu faire un tour sur ton blog, mais alors là chapeau ma grande. Moi qui suis même pas capable de courir 500 m je n'en reviens pas de ta perf. Bisous et encore bravo